Via Dei, le chemin de Dieu

«Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.»
Jean 14:6
1 Je poétise donc pour mon ami le poème de mon amant à son vignoble. Il était un vignoble à mon ami à la Corne de Bèn Shèmèn. 2 Il le sarcle, le plante de pampre, bâtit une tour en son sein, y creuse aussi une cuve. Il espère faire des raisins mais en fait d’infects.

3 Maintenant, habitant de Ieroushalaîm, homme de Iehouda, juge-moi donc avec mon vignoble. 4 Que faire encore pour mon vignoble que je n’aie fait ? Pourquoi ? J’espérais faire des raisins; mais il en a fait d’infects. 5 Maintenant, je vous fais donc pénétrer ce que je fais à mon vignoble, écarter sa treille, elle est à brûler; faire brèche en sa claie, elle est à piétiner. 6 Je la mets en friche. Elle ne sera ni recepée ni sarclée. Monte le paliure avec la broussaille. J’ordonne aux nébulosités de ne pas y faire pleuvoir de pluie. 7 Oui, le vignoble de IHVH-Adonaï Sebaot, c’est la maison d’Israël, l’homme de Iehouda, le plant de sa délectation. Il espérait un jugement, et voici la pelade, la justification, et voici la vocifération.

8 Oïe, parvenus de maison en maison, de champ en champ, ils luttent jusqu’à épuisement du lieu. Vous habitez seuls l’entraille de la terre. 9 À mes oreilles, IHVH-Adonaï Sebaot ! N’est-ce pas, maintes maisons seront désolées; grandes et bonnes, mais sans habitant ? 10 Oui, dix couples de vignobles feront un seul bat, un homèr de semence fera un épha.

11 Hoïe, matineux du matin ! Ils poursuivent la liqueur; retardataires, le vin les allume, 12 et c’est la lyre, la harpe, le tambourin, la flûte, le vin de leurs beuveries ! Ils ne regardent pas l’acte de IHVH-Adonaï; l’oeuvre de ses mains, ils ne la voient pas. 13 Aussi mon peuple est exilé, faute de pénétration; sa gloire, des mortels affamés; sa foule, gercée de soif. 14 Aussi, le Shéol élargit son être, sa bouche bée sans limite. Y descendent sa parure, son bruit, sa foule, son tumulte, et celui qui exultait. 15 L’humain s’incline, l’homme s’abaisse; les yeux des hautains s’abaissent. 16 IHVH-Adonaï Sebaot se hausse au jugement; l’Él, le consacré, consacré par la justification. 17 Les moutons paissent, comme en leur pacage; sur les ruines des nantis, des métèques mangent.

18 Hoïe, tireurs du tort aux cordes vaines, et de la faute, comme avec les brides d’une charrette ! 19 Ceux qui disent: « Qu’il se hâte, qu’il accélère son oeuvre, pour que nous voyions ! Qu’il approche et vienne, le conseil du sacré d’Israël, nous le pénétrerons ! »

20 Hoïe, ceux qui disent du mal, bien; du bien, mal; qui mettent ténèbre pour lumière, et lumière pour ténèbre, qui mettent amertume pour douceur, et douceur pour amertume !

21 Hoïe, sages à leurs yeux, et contre leurs faces sagaces !

22 Hoïe, héros pour boire du vin, hommes de valeur pour malaxer l’hydromel ! 23 Justificateurs du criminel au talon d’un pot-de-vin, ils écartent de lui la justification. 24 Aussi, comme la langue de feu mange la paille, et le foin se relâche dans la flamme, leur racine est comme une putréfaction, leur fleur monte comme une poudre. Oui, ils ont rejeté la tora de IHVH-Adonaï Sebaot; le dit du sacré d’Israël, ils l’ont dédaigné.

25 Aussi la narine de IHVH-Adonaï brûle contre son peuple; il tend la main contre lui et le frappe. Les monts s’agitent, leur charogne est comme à l’entraille des allées. Malgré tout cela, sa narine ne s’est pas retournée, et sa main est encore brandie. 26 Il élève une bannière pour les nations, au loin. Il le siffle du bout de la terre, et voici, vite, léger, il vient. 27 Pas de fatigué, pas de trébuchant en lui; il ne somnole pas, ne sommeille pas; le ceinturon de ses lombes ne s’est pas ouvert, le lacet de ses sandales ne s’est pas rompu. 28 Ses flèches sont affûtées, tous ses arcs tendus, les sabots de ses chevaux sont comptés pour silex, ses roues pour ouragan. 29 À lui le rugissement, comme une lionne; il rugit comme les lionceaux et rauque; il saisit la proie, la ravit, et pas de sauveteur. 30 Il rauque contre lui, ce jour, comme le rauquement de la mer. La terre se regarde et voici, ténèbre, oppression. La lumière s’enténèbre en ses embruns.




 
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