Via Dei, le chemin de Dieu

«Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.»
Jean 14:6
1 Iob répond et dit: 2 Si mon exaspération était pesée, pesée, avec mon infortune portées ensemble sur les balances, 3 oui, maintenant cela serait plus lourd que le sable des mers. Aussi, mes paroles divaguent.

4 Oui, les flèches de Shadaï sont contre moi, leur venin que boit mon souffle. Les paniques d’Eloha se rangent contre moi.

5 L’onagre ne grogne-t-il pas pour du gazon ? Le boeuf ne mugit-il pas pour sa pitance ? 6 Une fadeur se mange-t-elle sans sel ? A-t-elle un goût, la sève de buglosse ?

7 Mon être refuse d’y toucher: c’est comme mon pain de dolence. 8 Qui donnera qu’arrive ma demande, et qu’Eloha me donne mon espoir ?

9 Qu’Eloha se résolve et m’accable, qu’il délie sa main et me ravisse: ce serait encore mon réconfort ! 10 Je tressaillerais dans un spasme sans compassion: du moins, je n’aurais pas biffé les dits du sacré !

11 Quelle est ma force pour que je patiente ? Quelle est ma fin, pour que je prolonge mon être ? 12 Ma force est-elle force de pierres ? ma chair, de bronze ?

13 Non, mon aide n’est pas en moi; l’efficacité a été bannie loin de moi. 14 Qui rejette le chérissement de son compagnon ? Qui abandonne le frémissement de Shadaï ?

15 Mes frères trahissent comme un torrent, comme le lit où passent les torrents. 16 Sombres de glace, la neige les occulte. 17 Au temps où ils se réchauffent, ils disparaissent; à la chaleur, ils s’évanouissent loin de leur lieu. 18 Les caravanes s’infiltrent sur leur route; elles montent en tohu et périssent. 19 Les caravanes de Téima les regardent; les convois de Sheba les espèrent. 20 Ils blêmissent d’avoir été sûrs; venus jusqu’à eux, ils s’atterrent. 21 Oui, maintenant vous êtes comme lui; vous voyez la consternation et vous frémissez.

22 Ai-je dit: « Offrez-moi de votre force, soudoyez-moi, 23 faites-moi échapper à la main de l’oppresseur, de la main des violents rachetez-moi » ? 24 Enseignez-moi, je me tairai; faites-moi discerner en quoi j’ai erré.

25 Quelle véhémence dans les dits de droiture ! Mais qu’exhorte-t-elle, votre exhortation ? 26 Pensez-vous exhorter par des mots; d’un souffle, les dires du désespéré ? 27 Vous tombez contre l’orphelin même; vous sapez contre votre ami. 28 Maintenant, résolvez-vous à faire face, et, de vos faces, voir si je me trompe !

29 Retournez donc, qu’il ne soit pas de forfaiture; retournez encore: ma justification est là. 30 La forfaiture existe-t-elle sur ma langue ? Ou bien mon palais ne discerne-t-il pas les infortunes ?




 
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